Annick Girardin, ministre de la Mer remet le premier permis de navigation à un navire télé-opéré en France

Mis à jour le 19/11/2020

Communiqué de presse

Le 11 septembre, la ministre de la Mer a remis pour la première fois un permis de navigation à un navire télé-opéré en France. Ce navire de commerce d’une longueur de 80 mètres, appartenant à la compagnie française SEAOWL basé dans la rade de Toulon, était télécommandé depuis l’école Polytechnique en région parisienne.

Ecole polytechnique, J.Barande

Cette démonstration est une étape clé du projet « ROSS » (Remotely Operated Service at Sea – Service de navigation télé-opérée) mené par SEAOWL, entreprise spécialisée dans les services maritimes. Financé par l’Ademe et Total, ce projet doit déboucher d’ici deux ans sur la réalisation de navires électriques, propres et 100 % télé-opérés, qui serviront à la maintenance de plateformes offshores. Ils seront parmi les premiers navires « zéro émission » à propulsion électrique approuvés par le pavillon français.

Ce test pionnier a débouché sur la remise du permis de navigation à l’armement. L’événement est aussi l’occasion d’un riche retour d’expérience sur les questions de sécurité et de cybersécurité liées à cette nouvelle technologie.

Une forte implication du ministère de la Mer

Le ministère de la mer, via la direction des affaires maritimes, soutient ce projet depuis son démarrage. Il a notamment accompagné la société dans l’élaboration d’une méthodologie d’analyse de risques qui s’assure d’un niveau de sécurité élevé pour le navire et l’environnement marin. Le niveau de sécurité est équivalent à celui d’un navire « classique » avec du personnel à bord.

Cette méthodologie s'appuie sur les travaux réalisés par l’Organisation maritime internationale, au sein de laquelle le ministère de la mer est très présent, notamment dans le suivi  du sujet des navires autonomes.

Avec la loi d’orientation des mobilités de décembre 2019, un cadre simple et sécurisé pour l’expérimentation des navires autonomes a pu être élaboré. Il s’agit désormais de définir les conditions d’utilisation de ces navires et le régime de responsabilité attribué mais aussi de se pencher sur les questions de droit du travail et le cadre juridique associé. Enfin, une réflexion sur la souveraineté technologique sera menée : sur la question des réseaux, des systèmes mais aussi par rapport à leur sécurité.

Annick Girardin, ministre de la Mer, « salue ce formidable projet qui montre à quel point le secteur maritime français peut être à la pointe technologique ». Elle se félicite également « de la remise de ce permis de navigation, qui concrétise le succès de la coopération entre l’entreprise et l’administration et qui met en exergue la capacité d’innover sans concession pour ce qui concerne la sécurité de nos armateurs. »

La ministre a profité de son passage sur le campus de l’Ecole Polytechnique pour rencontrer des jeunes entrepreneurs passés par l’« X ». Ils lui ont présenté leurs start up et leurs projets apportant des solutions en matière de transport maritime et d’énergies marines renouvelables, mais aussi des idées nouvelles liées au soutien à l’innovation et à la formation ressortent de cet échange.