
13/05/2022
Publié le 23/07/2021
Dans le cadre de ce plan d’action des mesures préventives ont été mises en place afin de lutter contre les captures. 73 navires sont désormais équipés durant toute l’année de dispositifs de dissuasion acoustique, appelés « pingers ». Tous les chalutiers qui devaient être équipés dès cet hiver sont donc équipés de ce dispositif d’émission de signaux acoustiques permettant d’éloigner les dauphins.
208 heures de vol en 70 jours ont été réalisés par l’observartoire Pelagis, soit 25 000 km parcourus sur une zone comprise entre le Sud de l’Angleterre et la côte espagnole. Les résultats du survol sont en cours de traitement, ils seront connus à la fin de l’année 2021.
Le plan d’action a également pour vocation de mieux comprendre les phénomènes d’échouage des petits cétacés. Le recensement du 01/12/2020 au 30/04/2021 a permis de constater 756 échouages (contre 1123 sur la même période en 2018-2019) dont 447 dauphins communs et 251 non identifiés. Ces données sont par la suite analysées à l’aide d’un modèle statistique élaboré par l’observatoire Pelagis. Le réseau national d’échouages effectue le suivi des échouages depuis une cinquantaine d’années dans le but d’atteindre une conservation efficace de ces espèces marines.
Dans le cadre de l’obligation de déclaration de toute capture accidentelle de mammifères marins, 96 déclarations ont été faites par les marins pêcheurs (116 individus capturés accidentellement). Afin de mieux saisir les interactions entre les activités de pêche et les dauphins communs, la coopération des pécheurs est essentielle. Dans le cadre du programme Obsmer qui permet de renforcer la présence d’observateurs embarqués, 573 jours de mer ont été observés (5% de l’effort de pêche). 37 captures accidentelles de petits cétacés ont eu lieu. Ces échantillons constituent pour l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et pour l’observatoire Pelagis des données exploitables à analyser. 5 navires testent les équipements en caméras, 15 navires supplémentaires seront équipés avant la fin de l’année 2021.
Le premier bilan de cette période cruciale pour les mortalités de petits cétacés dans le Golfe de Gascogne va nourrir les actions du prochain hiver et la feuille de route que nous allons mettre en place de 2021 à 2027. Le phénomène de mortalité accidentelle des petits cétacés fait l’objet d’un travail considérable de compréhension et de connaissance. C’est un effort constant de transparence et d’engagement que je demande à tous les acteurs concernés. La compréhension des comportements des petits cétacés, de leur distribution et mortalités, devra être partagée avec l’ensemble des usagers de la mer. Je souhaite trouver des solutions durables pour maintenir un équilibre économique, social et environnemental dans le Golfe de Gascogne.
Annick Girardin, ministre de la Mer
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