Déploiement des énergies renouvelables : ouverture du débat public sur les prochains projets éoliens en mer en Méditerranée

Mis à jour le 12/07/2021

Communiqué de presse

Saisie par le Gouvernement, la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) organise un débat public du 12 juillet 2021 au 31 octobre 2021 sur les futurs projets d’éoliennes flottantes en mer Méditerranée. Ce chantier s’inscrit dans l’objectif de la France d’atteindre 40 % de production d’électricité provenant d’énergies renouvelables à horizon 2030.

« Le débat qui s’ouvre pour ces trois prochains mois a pour but d’associer au plus près et au plus tôt les citoyens du pourtour de la Méditerranée, ainsi que l’ensemble des parties prenantes du territoire, au projet d’installation de futures éoliennes en mer : c’est essentiel pour avoir un débat apaisé et constructif sur le développement de cette énergie. Je veux saluer l’engagement des Régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur dans ce projet, et leur implication dans le développement des énergies renouvelables, qui créent des filières industrielles innovantes et des emplois au niveau local dont le pays a besoin pour produire de l’électricité décarbonée. »

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique

« En Méditerranée comme ailleurs, nous portons un projet éolien maritime durable : respectueux de l’environnement, favorisant la diversification des usages de la mer et la cohabitation des activités. Cela doit permettre à la France de se placer à la tête du développement de la technologie de l’éolien flottant, à l’échelle mondiale. Le débat joue un rôle clé pour cette grande ambition sociétale. Elle ne doit pas être portée par quelques-uns, il faut permettre à toutes celles et ceux qui le souhaitent d’exprimer leur opinion et de faire vivre le débat d’idées. »

Annick Girardin, ministre de la Mer

Le débat public qui débute ce mois-ci intervient dans une phase très précoce du projet, les caractéristiques des parcs n’étant pas encore définies. L’enjeu principal pour l’Etat est donc de faire émerger des zones préférentielles susceptibles d’accueillir jusqu’à quatre parcs d’éoliennes flottantes et leur raccordement mutualisé :

-    Les deux premiers, d’une puissance de 250 MW, ont vocation à être attribués à un développeur éolien en 2022.

-    Les deux suivants représenteraient chacun une puissance de 500 MW. Ils devraient être attribués à partir de 2024 et se situeraient chacun à proximité de l’un des premiers parcs.  

RTE, le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité, sera co-maître d’ouvrage pour l’ensemble de la procédure de préparation de l’appel d’offres.

Ainsi, l’Etat et RTE attendent du débat public qu’il les aide à :

•    Identifier les enjeux de la zone d’étude du projet, à partir des données disponibles et de l’expertise citoyenne ;

•    Définir au moins trois zones préférentielles pour l’installation de deux parcs éoliens flottants et leurs extensions, dont au moins une en région Occitanie et au moins une en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ;

•    Assurer la bonne intégration des parcs éoliens et de leur raccordement dans leur environnement (biodiversité, paysage, usages du milieu marin, etc.).



Pourquoi la Méditerranée ?



•    Les vents forts et réguliers et la grande profondeur des fonds marins constituent des conditions très favorables à l’éolien flottant. Contrairement à l’éolien posé qui ne peut être installé au-delà d’une cinquantaine de mètres de profondeur, l’éolien flottant peut-être installé sur des sites avec des profondeurs importantes que l’on retrouve notamment dans le Golfe du Lion. Par ailleurs, les conditions de vent permettent d’installer des éoliennes qui produisent davantage d’énergie dans des conditions économiques compétitives. 

•    La localisation d’éoliennes flottantes peut donc se faire dans des zones profondes, éloignées des côtes, permettant ainsi de minimiser l’impact paysager.

•    Les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur disposent d’une filière industrielle en plein essor qui bénéficiera de retombées locales en emplois, formation et fiscalité ; elles sont engagées pour le développement des énergies marines renouvelables pour assurer leur avenir énergétique et industriel.

Construits et exploités par un ou plusieurs développeurs éoliens (qui seront désignés après une procédure de mise en concurrence), les parcs bénéficieront d’un tarif de rachat garanti, sous la forme d’un éventuel complément de rémunération sur l’électricité produite.

Lors de ce débat organisé par la Commission Particulière du Débat Public, l’État met à disposition du public différents documents d'information et d'aide à la décision : un dossier de présentation du projet appelé « Dossier du maître d’ouvrage » (DMO) ; des outils permettant de visualiser les impacts paysagers du projet ; un outil cartographique pour visualiser les données disponibles et des rapports spécifiques portant sur les enjeux environnementaux et sur la pêche sont notamment disponibles. L’Etat a notamment produit une étude environnementale approfondie, avec l’appui de nombreux experts, présentant de façon inédite les données les plus récentes sur la biodiversité dans le Golfe du Lion. Ces documents sont disponibles sur le site du débat public : https://eos.debatpublic.fr/. 

Publiée en avril 2020, la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) fixe les priorités de la France en matière d’énergie jusqu'en 2028. Elle prévoit l’attribution en 2022 d’un appel d’offre pour deux nouveaux parcs éoliens flottants de 250 MW chacun en mer Méditerranée. L’attribution de futures extensions de 500 MW pour chacun des parcs est également prévue à partir de 2024.

Pour accéder au site du débat public, cliquez ici.