Énergies marines renouvelables et innovation

Mis à jour le 18/01/2023

Les énergies marines renouvelables (EMR) comprennent l’ensemble des technologies permettant de produire de l’électricité à partir des ressources du milieu marin. Les filières du secteur ont des niveaux de maturité différents, mais présentent toutes des perspectives particulièrement intéressantes en matière d’innovation.

Enjeux

Compte tenu des atouts naturels de son territoire (11 millions de km² d’eaux sous sa juridiction), la France dispose d’un fort potentiel de développement pour les énergies marines renouvelables.

En effet, la production d’électricité au moyen des énergies marines renouvelables s’appuie sur les différentes forces ou ressources du milieu marin : le vent, la houle, les courants, les marées, le gradient de températures entre les eaux de surface chaudes et les eaux froides en profondeur. Il existe donc des énergies multiples : éolienne, hydrolienne, marémotrice, houlomotrice, thermique, etc. Leur niveau de développement sont très différents, allant du stade de la recherche à celui de l’exploitation commerciale, notamment pour l’éolien en mer.

Le développement des énergies marines renouvelables s’inscrit dans un cadre communautaire européen, puisqu’il répond au Pacte vert pour l'Europe. Son ambition : atteindre la neutralité carbone en 2050.

Ce développement vise aussi à contribuer à l’atteinte de l’objectif français de 40 % d’électricité renouvelable à l’horizon 2030.

La stratégie française de développement des énergies marines renouvelables va du soutien de la recherche au soutien du déploiement commercial des technologies. L’accompagnement des filières vers la maturité passe avant tout par le financement de projets de recherche, de démonstration de briques technologiques, etc.

Aujourd’hui, l’éolien représente le plus fort potentiel de développement d’énergie en milieu marin. Depuis 2012, sept projets de parcs éoliens posés en mer ont été attribués dont les mises en service sont prévues entre 2022 et 2024 pour les six premiers. Le septième, attribué en 2019, devrait être mis en service vers la fin des années 2020. La programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit également plusieurs attributions de parcs au cours des prochaines années, notamment en Normandie, en Bretagne sud, en Méditerranée et dans la zone sud-Atlantique.

Le développement de ces parcs éoliens devrait générer jusqu’à 15 000 emplois directs ou indirects, faisant de la création d’emplois un des enjeux des énergies marines renouvelables.

Acteurs

Le développement des énergies renouvelables s’appuie sur plusieurs acteurs :

  • l’État, notamment les services déconcentrés, soutiennent les projets de recherche et accompagnent aussi les projets dans le cadre des procédures d’octroi et d’exploitation (notamment pour les parcs éoliens) ;
  • la Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité de régulation, vérifie que les installations d’énergie marine renouvelable se font dans le respect des règles du marché et de l’Union européenne ;
  • la Commission européenne approuve les dispositifs encadrant le soutien public dont bénéficient les parcs éoliens en mer ;
  • le Réseau de transport d’électricité (RTE), seul opérateur de transport d’électricité à haute et très haute tension en France métropolitaine et continentale. Son rôle est de réaliser le raccordement à haute tension entre le parc éolien en mer et le réseau terrestre de transport, pour livrer l’électricité aux consommateurs ;
  • les acteurs privés, notamment les bureaux d’études et experts, développeurs, exploitants et opérateurs, constructeurs de machines, fondations et composants, installateurs, gestionnaires de maintenance, propriétaires et financeurs.

     

Principales actions

  • Définition des objectifs concernant les énergies marines renouvelables dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie
  • Soutien aux projets de recherche
  • Soutien au développement commercial des technologies marines renouvelables

Approfondir

En savoir plus sur les énergies marines renouvelables (EMR) sur le site du ministère de la Transition écologique :