LE SECRETAIRE D’ETAT CHARGE LA MER ANNONCE LA COMMANDE DU PREMIER NAVIRE BALISEUR FRANÇAIS A HYDROGENE

Mis à jour le 03/02/2023

Communiqué de presse

Dans le cadre du Plan de Relance, l’Etat a commandé cet été un nouveau navire baliseur océanique qui intégrera la flotte de l’Armement des Phares et Balises (APB), en 2024, afin d’assurer la pause et l’entretien du grand balisage flottant sur un large secteur allant du littoral du Morbihan jusqu’aux Pyrénées Atlantiques.

Le nouveau navire baliseur océanique s’inscrit dans le plan global de modernisation de la flotte des phares et balises initié en 2017, et programmé jusqu’en 2026, qui comprend 9 navires neufs. Il remplacera les deux navires baliseurs actuellement basés à St-Nazaire et au Verdon et sera armé par un double équipage. Commandé au groupement SOCARENAM – LMG Marin, il mesurera 54 mètres de longueur et disposera d’un pont de travail de 310 m², d’une capacité de levage de 15 tonnes au bordé, et d’une autonomie pour la réalisation de campagne de 12 jours.

Une réduction de l’empreinte environnementale

Ce nouveau navire baliseur océanique permettra d’élargir la gamme des technologies embarquées afin de réduire son empreinte environnementale. Il dispose en effet d’une capacité de navigation « zéro rejet », qui n’émet aucune émission de CO2 et gaz à effet de serre, grâce à une propulsion électrique par batteries dont l’autonomie est prolongée par une pile à combustible alimentée en hydrogène vert. Cette capacité permet de réduire de 33% les gaz à effet de serre lors des travaux de balisage exigeants en pleine puissance, et de 80% les émissions d’oxydes d’azote (NOx).

La conception du navire prévoit d’ores et déjà la possibilité de doubler la capacité de production par pile à combustible alimentée en hydrogène vert. Ce projet évolutif est ainsi vecteur du développement de la filière d’hydrogène vert et accroit son intégration dans l’industrie navale.

Le navire baliseur a aussi été pensé dans un objectif de réduction maximale du besoin d’énergie. Le dessin de la carène, la conception du couple coque-propulsion, la récupération de la chaleur, les consommateurs électriques ou encore l’isolation des locaux ont ainsi été optimisés afin de réduire la consommation d’énergie. Des panneaux photovoltaïques ont également été installés, contribuant à une réduction significative de l’empreinte environnementale du baliseur.

Fiabilité, sécurité et confort en mer

Grâce à une stabilité latérale importante, lors des phases de travail sur site, le nouveau baliseur océanique a un potentiel d’intervention important avec une tenue à la mer et un hydrodynamisme étudiés de près.  La manœuvre, la tenue au point fixe jusqu’aux limites de mer et de vents, l’ergonomie et la sécurité sur les différents postes de travail sont également optimisés. Les locaux de vie sont par ailleurs confortables avec un niveau de bruit respectant des standards exigeants et une capacité de ventilation en air frais et d’extraction adaptée aux contraintes sanitaires.

Ce projet va permettre à l’Etat de disposer d’un navire baliseur océanique fiable et confortable tout en réduisant significativement son empreinte environnementale. Un pas de plus vers la réalisation de l’objectif de neutralité carbone fixé à l’horizon 2050.

 

« Ce navire baliseur sera un levier central pour développer la sobriété énergétique des services du ministère de la Mer dans le cadre du plan de sobriété demandé par la Première Ministre à chaque membre du Gouvernement. La décarbonation du secteur maritime, à travers notamment de la modernisation de la flotte et des ports, fait partie intégrante des grandes priorités établies dans ma feuille de route ministérielle. »

Hervé Berville