La France lance une cartographie génétique de ses milieux marins

Mis à jour le 27/01/2023

Actualité

Le patrimoine marin de la France est l’un des plus importants dans le monde et regorge de nombreux trésors. Pour mieux les connaître et les préserver, l’État va étudier l’ensemble des espèces peuplant ses eaux métropolitaines et d’outre-mer, afin d’élaborer une cartographie génétique.

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Arnaud Bouissou / Terra

4 500 espèces marines à l’étude

Présente sur de nombreux océans, la France dispose du deuxième espace maritime mondial, après celui des États-Unis. Une grande partie de cet espace reste inexplorée. C'est pourquoi le Gouvernement a donné le coup d’envoi du programme de recherche ATLASea, le 11 janvier 2023. Ce projet est financé à hauteur de 41 millions d’euros sur 8 ans dans le cadre de France 2030. Copiloté par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), il vise à étudier l’ADN de 4 500 espèces de plantes et d’animaux, dont des mammifères, poissons, algues… Les spécimens seront récoltés à partir du deuxième semestre 2023 sur le littoral et au cours d’expéditions au large ou dans les profondeurs des océans. Si la plupart des espèces ciblées sont déjà connues, quelques-unes pourront être découvertes lors des expéditions.

Une cartographie génétique pour préserver la biodiversité des fonds marins

Ce programme permettra de mieux comprendre, protéger et d’étudier l’ensemble de la biodiversité marine, dont :

  • le rôle des organismes dans l’écosystème ;
  • l'évolution des espèces marines.

Entre autres, les recherches permettront d’aider à une meilleure gestion des stocks de pêche et à accroître les connaissances dans le domaine médical ou de l’agriculture.

Le saviez-vous ?

  • Les sites marins classés au Patrimoine mondial de l’humanité représentent moins de 1% de la surface de l’océan et stockent l’équivalent d’un dixième du carbone émis sur une année.
  • 24% seulement des fonds marins sont à ce jour cartographiés.
  • Nos connaissances sur les océans sont encore insuffisantes. Or, pour protéger et agir, il faut d’abord connaître et comprendre.